#MAROC_Dans_le_sud_du_Maroc, le génie humain défie le changement climatique
L’oasis incarne l’une des stratégies les plus efficaces de l'adaptation humaine à un environnement aride et sec soumis aux extrêmes de la nature.
Le paysage du désert du sud-est marocain se montre sous son meilleur jour aux douces lueurs de l'aube et du crépuscule. Dans cet espace dégagée où le regard se perd dans l'infini, le lever et le coucher de soleil offrent des moments magiques sur un horizon profond et monotone, où chaque détail semble comme un élément d’une alternance de thèmes répétitifs.
Dans un tel paysage et une fois le soleil au zénith déversant ses grosses chaleurs, l’apparition d’une oasis casse cette monotonie par un îlot de verdure qui contraste fortement par sa fraicheur sur ces vastes étendues arides. En y accédant, l'on ne peut que s’émerveiller de cette espace luxuriant de douceur et de fraicheur, qui s'érige comme un ultime défi à la domination des étendues de sables.
En effet, l’oasis incarne l’une des stratégies les plus efficaces de l'adaptation humaine à un environnement aride et sec soumis aux extrêmes de la nature. Faire concéder au désert une telle exception de luxuriance de vie et de fraicheur, est un témoignage éloquent du génie humain d'adaptation à son environnement.
Grâce au développement de leur agro systèmes, les oasis sont des réservoirs de la biodiversité, "qui seront d'une grande utilité dans les années à venir, notamment dans la perspective des changements climatiques", estime Jean-Baptiste Cheneval, coordinateur régional de la Coordination du réseau international de développement durable des oasis (RADDO), dans une déclaration à la MAP où il met l’accent sur la nécessité de reconnaître les oasis comme un écosystème vulnérable.
A cet égard, il ne manque pas d’appeler à "une justice climatique" pour les populations oasiennes qui sont porteuses d’une culture et d’une identité des plus authentiques. Ces femmes et hommes courageux se livrent, plus que jamais, à une lutte sans répit pour avoir le dessus sur la désertification. Faisant face à la dureté et l’aridité de leur environnement, ils partagent des valeurs d’humilité et de solidarité, et un véritable savoir-faire en matière de gestion des ressources rares.
Malaise social
Les oasis se trouvent aujourd’hui confrontées davantage aux changements climatiques et à l'amenuisement des ressources en eau, mais aussi à un malaise social.
"Les populations oasiennes ne veulent plus se sentir comme les délaissés de la terre, et pouvoir jouir eux aussi des services sociaux, de l’accès à l’éducation, à l’information et à la santé", souligne, pour sa part, Patrice Burget, directeur du Centre d'actions et de réalisations internationales (CARI).
Comme les civilisations oasiennes ont développé à travers les siècles une capacité d'adaptation et de valorisation spécifiques, M. Burget estime qu’il est possible de s’inspirer de ces exemples en matière d’habitat, de gestion de l’espace, d’urbanisme et de gestion optimale des ressources rares, plaidant pour le développement de politiques publiques dans ce sens, car "la valeur historique des oasis est porteuse d’avenir".
"Le miracle des oasis, c’est les prouesses d'une gestion ingénieuse de l’eau, du sol et du végétal pour résister à l’aridité et à la sécheresse ", relève-t-il.
A l’heure où le monde est en quête de modèles de développement durable qui permettent de faire face aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources en eau, les oasis ont, effectivement, beaucoup à nous apprendre.
Le Forum des oasis et du développement local à Zagora (28-30 janvier) avait justement porté un accent particulier sur les changements climatiques et la résilience des oasis. Il avait clôturé ses activités avec l’Appel de Zagora, qui plaide en faveur de l’amélioration de la résilience et l’adaptation des oasis face aux changements climatiques, dans le contexte international de la 22ème Conférence des Parties de la convention Cadre sur les changements climatiques (COP22), prévue à Marrakech, en novembre 2016..
Le 22 février 2019
Source web Par : menara
Les articles en relation
Lutte contre les changements climatiques
Lutte contre les changements climatiques Le Pnud salue le rôle «très actif» du Maroc à Addis-Abeba Le Maroc joue un rôle «très actif» en matière de lutte contre les c
Savoir plus...
Changement climatique : juillet 2023 est le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre
Changement climatique : juillet 2023 est le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre La température mondiale a atteint une moyenne de 16,9 degrés celsius le mois dernier, dépassant de presque un demi
Savoir plus...
Climat : une première « COP humanitaire » organisée par la Croix-Rouge
Climat : une première « COP humanitaire » organisée par la Croix-Rouge Pas d'échappatoire aux conséquences déjà en oeuvre du changement climatique, même en restant sous
Savoir plus...
L'énergie éolienne en plein boom en Grande-Bretagne
L'énergie éolienne en plein boom en Grande-Bretagne En 2017, 15 % de l'électricité britannique provenait d'éoliennes, contre 10 % en 2016. Cette progression est liée à la f
Savoir plus...
2023 : L'Année la Plus Chaude Jamais Enregistrée au Maroc, selon la DGM
2023 : L'Année la Plus Chaude Jamais Enregistrée au Maroc, selon la DGM La Direction Générale de la Météorologie (DGM) a annoncé que 2023 est devenue l'année l
Savoir plus...
Alerte sur la biodiversité : une espèce sur 8 est menacée d'extinction !
Alerte sur la biodiversité : une espèce sur 8 est menacée d'extinction ! On pourrait les qualifier de Giec de la biodiversité. Les scientifiques de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversit
Savoir plus...
Sand to Green : Lancement d'un projet innovant d'agroforesterie et de dessalement à Guelmim-Oued Noun
Sand to Green : Lancement d'un projet innovant d'agroforesterie et de dessalement à Guelmim-Oued Noun La start-up franco-marocaine Sand to Green initie un ambitieux projet d'agroforesterie couplé au dessale
Savoir plus...
Bassin de la Moulouya : Les Réserves d’Eau en Hausse Malgré une Gestion Hydrique Toujours Fragile
Bassin de la Moulouya : Les Réserves d’Eau en Hausse Malgré une Gestion Hydrique Toujours Fragile Malgré un certain répit après des années de sécheresse, la situation hydrique da
Savoir plus...
Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani)
Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani) La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une préca
Savoir plus...
Repenser la Gestion de l'Eau au Maroc : Stratégies face au Stress Hydrique
Repenser la Gestion de l'Eau au Maroc : Stratégies face au Stress Hydrique Le Royaume a été durement touché par les effets combinés du réchauffement climatique et de la surexplo
Savoir plus...
#MAROC_Programme_oasis_du_Sud : 271 projets prévus d’être réalisés en 2016
#MAROC_Programme_oasis_du_Sud : 271 projets prévus d’être réalisés en 2016 Le Programme oasis du Sud (POS) conduit par l’Agence pour la promotion et le développement économique et
Savoir plus...Les accacias du Maroc
Acacias du Maroc Au Maroc, quatre « acacias » existent à l’état spontané: Acacia gummifera, Acacia raddian, Acacia ehrenbergiana et Acacia albida. L’Acacia gummifera « gommi
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Vulgarisation à l'environnement "
Consulter les vidéos de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les photos de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les publications de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les éditions de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les communications de " Vulgarisation à l'environnement "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
