Quelques animaux préhistoriques de Casablanca (Etude)
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Vulgarisation à l'archéologie > Archéologie et Sciences de la Terre ! > Quelques animaux préhistoriques de Casablanca (Etude)

Quelques animaux préhistoriques de Casablanca (Etude)

Depuis 1978 une équipe multidisciplinaire de scientifiques marocains multiplie les missions de recherche pour étudier une « caverne d’Ali baba » archéologique dans la région de Casablanca. En fin mars, une première monographie sur le site a été publiée révélant la présence de traces de plusieurs espèces…remarquables.

Prenez un petit moment, et imaginez le Maroc d’il y a plusieurs centaines de milliers d’années. A quoi ressemblait ses paysages et sa faune ? Surement à ceux d’aujourd’hui me direz-vous. Et bien tout porte à croire que vous avez raison. Sauf qu’à l’époque, existaient aussi des écosystèmes qui se sont depuis complètement transformés et qui dans la foulée, on vu leur biodiversité s’adapter ou tout simplement disparaitre.

Comme de nos jours, le Maroc avait cette formidable spécificité d’être à cheval entre « la Nature européenne » et celle, typiquement africaine. Ce n’est quasiment qu’au Maghreb, que les cerfs les loups et encore les sangliers se retrouvent dans les même terres avec des lions les macaques et les gazelles

Dans la région de Casablanca, il existe plusieurs sites archéologiques qui gardent encore de précieuses réponses à plusieurs questions que l’on pourrait se poser. Parmi elles, une grotte qui à travers les âges a « piégé » quantité d’animaux, peut-être un peu trop curieux. Sa valeur est inestimable d’un point de vue scientifique. Elle nous livre à travers les ossements et restes d’animaux qui s’y trouvent, un formidable témoignage sur quelques animaux que vous n’imaginerez peut être pas avoir existé dans notre royaume. Connue par l’appellation de OH1-GDR, la cavité est également surnommée « grotte des rhinocéros ». Elle doit son surnom à la découverte d’ossements de l’animal sur le site.

Depuis 1978 une équipe multidisciplinaire de scientifiques marocains multiplie les missions de recherche pour étudier cette « caverne d’Ali baba » archéologique. En fin mars, une première monographie sur le site de la grotte des Rhinocéros à Casablanca a été publiée. Pour l’un de ses auteurs, M. Abderrahim Mohib « il s’agit de l’un des sites majeurs de la Préhistoire ancienne du Maroc attribué au second Acheuléen régional vieux d’au moins 500 000 ans B.P ».

Voici une sélection d’animaux parmi ceux dont les traces ont été découvertes sur place :

rhinocéros

La « grotte des rhinocéros » porte ce surnom parce que les premiers ossements qui y ont été découverts sont justement ceux de rhinocéros d’Afrique du Nord (Ceratotherium mauritanicum (Pomel, 1888)).

Theropithecus

Theropithecus oswaldi est une espèce fossile de primates. C’est un proche parent du Gélada actuel, de plus grande taille, il a été découvert en Afrique du Sud, en Algérie, en Espagne, en Éthiopie, au Kenya, au Maroc et en Tanzanie.

Lycaon

Dans la liste des espèces présentes dans la grotte, il y a également Lycaon cf magnus ewer & sinGer, 1956. Actuellement ce prédateur ne vit plus au Maroc depuis belle lurette, mais existe encore ailleurs dans le continent (Photo : Bernad Dupond).

Ngorongoro

Connochaetes taurinus prognu Pomel, 1894 est un ancêtre/cousin des gnous bleus. Proche des antilopes, les gnous bleus actuels vivent encore en vastes troupeaux dans les savanes du Kenya et de Tanzanie où ils effectuent de grandes migrations © Helmut Diller for Delachaux & Niestlé.

Ursus

Ursus cf bibersoni Ennouchi , 1957 est un genre d’ours préhistorique qui lui aussi a été retrouvé dans la grotte des rhinocéros. (Dans l’illustration ci haut, un ours brun )

Equus

Equus cf mauritanicus Pomel, 1888 un genre de zèbre d’Afrique du Nord fait aussi partie des trouvailles…

Phacochoerus

Phacochoerus cf africanus Gmelin, 1788. Ce phacochère découvert à la grotte des rhinocéros existe encore dans le continent. On peut notamment le rencontrer au Bénin en zones soudaniennes et soudano-guinéennes.

crocuta_Etosha

Crocuta crocuta Erxleben, 1777. Actuellement l’aire de répartition de la hyène tachetée est très éloignée du Maroc. Si la hyène RAYÉE subsistent encore dans notre pays, celle là n’y est plus depuis trés trés longtemps. Une certitude: un jour lointain de préhistoire, la hyéne tachetée se baladait encore dans ce qui allait devenir … Casablanca.

Sourec web par ecologie

Imprimer l'article

Les articles en relation

Zagora ...Sport et Loisir à Draa

Zagora ...Sport et Loisir à Draa Trek et Randonnée dans le désert  Découvrirez la magnifique vallée de Draa ses palmeraies les paysages somptueux du désert du sud marocain, au ryt

Savoir plus...

Découverte au Maroc: le crâne du plus vieux mammifère africain connu

Découverte au Maroc: le crâne du plus vieux mammifère africain connu Un crâne d’Ocepeia a été trouvé dans les gisements de phosphates du Maroc. Jusqu’ici, seules quelques den

Savoir plus...

Le Géoparc Jbel Bani : Un sanctuaire de vie au cœur du désert marocain

Le Géoparc Jbel Bani : Un sanctuaire de vie au cœur du désert marocain Le désert marocain, souvent perçu comme un paysage aride et stérile, abrite en réalité une flore éto

Savoir plus...

La Sabulum thérapie, les bienfaits du bain de sable

La Sabulum thérapie, les bienfaits du bain de sable Tous les étés entre les mois de mai et septembre, alors que le tourisme du désert est au point mort, les professionnels de l’hébergement de

Savoir plus...

#MAROC_Dakhla_Patrimoine_naturel_et_culturel_du_Sahara

#MAROC_Dakhla_Patrimoine_naturel_et_culturel_du_Sahara Pour les voyageurs motivés par le désert et par la découverte du Patrimoine naturel et culturel du Sahara: faune, herpetofaune, ornithologie, biodiversit&eac

Savoir plus...

Entre rituel et institution, le mariage des Chlouh (Amazigh) au Géoparc Jbel Bani

Entre rituel et institution, le mariage des Chlouh (Amazigh) au Géoparc Jbel Bani Le mariage, « tangguift », au sein de la communauté chleuh – berbère, particulièrement célébr&e

Savoir plus...

Disparition des dinosaures : quand les mammifères sortent au grand jour

Disparition des dinosaures : quand les mammifères sortent au grand jour Nos lointains ancêtres mammifères appréciaient la vie nocturne. Puis, certains d'entre eux au moins se sont aventurés dans

Savoir plus...

COP 23 : les États sont d’accord… pour discuter

COP 23 : les États sont d’accord… pour discuter La COP 23 s'est achevé ce weekend sans clash, ce qui est déjà appréciable. Le bilan restera maigre mais quelques avancées sont

Savoir plus...

Intelligence des pigeons : ils savent faire plusieurs choses à la fois !

Intelligence des pigeons : ils savent faire plusieurs choses à la fois ! Des pigeons multitâches ? Cela peut sembler difficile à croire. Pourtant, des chercheurs allemands affirment que ces oiseaux qui enco

Savoir plus...

La Hyène rayée

La Hyène rayée Issue du genre « Hyaena », la Hyène rayée fréquente les régions sèches ou désertiques. On la trouve notamment dans la région du bas Drâa

Savoir plus...

Recensement général de la population et de l’habitat: Coup de projecteur sur la population nomade

Recensement général de la population et de l’habitat: Coup de projecteur sur la population nomade Une partie de la population marocaine qui se fait habituellement discrète a été mise en lumi&e

Savoir plus...

Jebel el Kest: A stunning day in the Moroccan Anti-Atlas

Jebel el Kest: A stunning day in the Moroccan Anti-Atlas The ascent of Jebel el Kest in Morocco’s Anti-Atlas is a stunning day in remote mountains – one of the very best hill days. Cicerone’s Publisher, Jonathan Wil

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions