Erfoud, la cité qui fait parler les fossiles (Géoparc Jbel Bani)
Des centaines de variétés de fossiles y font le bonheur des amateurs et passionnés de paléontologie. Une escale par cette petite commune vaut forcément le détour.
Le Maroc est réputé pour être une terre de fossiles, et ce n’est pas la ville d’Erfoud qui fera mentir cette réputation. Située dans la région Drâa-Tafilalet, cette commune de 30 000 âmes abrite près de 500 variétés de fossiles réparties sur 100 km². Et pour cause, durant l’ère paléozoïque – il y a environ 540 à 250 millions d’années – le sud-est du Maroc était sous la mer !
Celle que les géologues et archéologues se plaisent à surnommer « le plus grand musée de fossiles en plein air dans le monde », s’est muée au fil des années en une étape touristique incontournable pour les amateurs et passionnés de paléontologie, qui viennent dans l’espoir de faire parler la science et l’ère préhistorique à travers ces petites ou grandes roches sédimentaires.
Erfoud se targue également de posséder dans sa palmeraie des maisons traditionnelles qui accueillent en leur sein le squelette d’une énorme ammonite, du nom de ce groupe de mollusques préhistoriques proches des pieuvres et des calmars, qui disparurent il y a 65 millions d’années, tout comme des squelettes de dinosaures et les restes pétrifiés de tortues et crocodiles.

Des installations propices à l’observation des phénomènes célestes ?
S’ils pèsent lourd dans la balance des attractivités touristiques, les fossiles ne monopolisent pas pour autant l’attrait de la région d’Erfoud. Entre Goulmina et Erfoud se dresse en plein désert la plaine de Marha, à une altitude de 844 mètres. Sur ses terres reposent plusieurs monuments conçus par l’architecte et artiste allemand Hannsjörg Voth. Lui qui rêvait de s’installer en Egypte ou en Espagne posa finalement ses valises au Maroc, et ne manqua pas d’en embellir les paysages arides aux couleurs ocres.
Parmi les monuments que le désert marocain vit naître figure la Cité d’Orion, qui consiste en des tours rectangulaires de torchis représentant les sept principales étoiles d’Orion, du nom de cette constellation autrefois mentionnée dans « L’Odyssée » d’Homère, et l’une des rares immédiatement reconnaissables par leur forme. La Cité d’Orion, édifiée entre 1998 et 2003, se veut un observatoire céleste composé de sept tours rappelant les étoiles les plus visibles de la constellation. Et la manière dont elles ont été agencées ne doivent rien au hasard : leurs dimensions auraient été calculées au prorata de la taille et de l’éclat des étoiles.
À ses côtés se dresse celui que l’on nomme l’Escalier céleste, que l’architecte allemand parvint à bâtir en sept ans, entre 1980 et 1987. Haut de 16 mètres, on dit que celui qui emprunterait ses 56 marches marcherait tout droit vers… les étoiles. Passionné d’astrophysique, Hannsjörg Voth a rétréci les parois latérales du plus haut de la tour, à l’issue desquelles s’ouvre une fente verticale au milieu. Il aurait conçu ce monument comme une installation propice à l’observation des étoiles.

Des savoir-faire locaux et ancestraux
Plus originale encore, la Spirale d’or, qui mit cinq ans à sortir de terre, entre 1992 et 1997, est construite selon le Nombre d’Or, une notion mathématique qui se prête depuis des siècles à des interprétations philosophiques en tout genre. Une rampe qui gagne en hauteur au fil de ses 260 mètres de long mène directement au sommet de la spirale. Au centre, un escalier en colimaçon permet de pénétrer au cœur de l’édifice, avant que cent marches conduisent les plus téméraires au fond d’un puits.
Si chacune des œuvres de l’artiste allemand a sa spécificité qui en fait tout le charme, toutes convergent cependant vers une même démarche : s’inspirer des traditions et cultures locales. Des artisans locaux ont ainsi pris part à ces projets, en y ajoutant leurs techniques de construction. De quoi allier démarche artistique et savoir-faire ancestraux !
Le 18 Novembre 2019
Source web par : voyage.tv5monde
Les articles en relation
Oasis et anti atlas –tata
Tata est une oasis du sud marocain, elle se situe à proximité de la frontière Algérienne sur les contreforts de l’Anti-Atlas. La petite ville de Tata se trouve à 289 km au sud de la ville d&rsqu
Savoir plus...
Archéologie: alerte au pillage du patrimoine marocain
Archéologie: alerte au pillage du patrimoine marocain Kiosque360. Un rapport international alerte sur le pillage du patrimoine archéologique du Maroc, bradé à des contrebandiers qui le revendent à d
Savoir plus...
Homo sapiens : le crâne de l'ancêtre commun enfin révélé ?
Homo sapiens : le crâne de l'ancêtre commun enfin révélé ? Deux paléoanthropologues, Aurélien Mounier, chercheur CNRS au laboratoire Histoire naturelle de l'Homme préhisto
Savoir plus...
Drâa-Tafilalet : un carrefour de civilisations célébré à travers ses festivals et moussems
Drâa-Tafilalet : un carrefour de civilisations célébré à travers ses festivals et moussems Pendant des siècles, Drâa-Tafilalet a été un point de rencontre privilégi&
Savoir plus...
Rabat: journée nationale du patrimoine géologique du Maroc
Rabat: journée nationale du patrimoine géologique du Maroc Des experts en géologie, des universitaires et des personnalités du monde associatif ont appelé, ce mardi 14 novembre à Rabat, &agra
Savoir plus...
One Planet Summit : que retenir du sommet de Paris pour le climat ?
One Planet Summit : que retenir du sommet de Paris pour le climat ? Ce mardi, à Boulogne-Billancourt, près de Paris, dans le cadre du One Planet Summit, quelques décisions intéressantes pour le climat ont
Savoir plus...
Tourisme : Drâa-Tafilalet séduit les pros du voyage
Tourisme : Drâa-Tafilalet séduit les pros du voyage La région Drâa-Tafilalet a franchi un cap important dans sa stratégie de développement touristique avec la première édition des
Savoir plus...
Comment se forment les fossiles ?
Comment se forment les fossiles ? Comparés aux innombrables organismes qui finissent réduits en poussière, les fossiles sont rares et donc d'autant plus précieux pour les paléontologues qui les
Savoir plus...
Zagora : La ville généreuse (Géoparc Jbel Bani)
Zagora : La ville généreuse (Géoparc Jbel Bani) Zagora est une ville située à la fin de la vallée du Drâa, dans la Région de Drâa-Tafilalet dans le sud marocain. D’un
Savoir plus...
Chute spectaculaire d'une météorite à Aït Saoun : entre chasse au trésor et intérêt scientifique
Chute spectaculaire d'une météorite à Aït Saoun : entre chasse au trésor et intérêt scientifique Dans la nuit du 6 août 2024, une météorite a traversé
Savoir plus...
Dinosaures : une tique découverte piégée dans de l'ambre
Dinosaures : une tique découverte piégée dans de l'ambre Des fragments de plumes de dinosaures et des tiques ont été découverts piégés dans de l'ambre. C'est une pre
Savoir plus...
Une queue de dinosaure découverte au Maroc aux enchères
Une queue de dinosaure découverte au Maroc aux enchères Encore un fossile qui échappe au Maroc. Une queue de dinosaure (sauropode) découverte au Maroc sera vendue aux enchères au Mexique. Cette fois
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Paléontologie et fossiles de TSGJB - AMDGJB "
Consulter les vidéos de " Paléontologie et fossiles de TSGJB - AMDGJB " Consulter les photos de " Paléontologie et fossiles de TSGJB - AMDGJB " Consulter les publications de " Paléontologie et fossiles de TSGJB - AMDGJB " Consulter les éditions de " Paléontologie et fossiles de TSGJB - AMDGJB " Consulter les communications de " Paléontologie et fossiles de TSGJB - AMDGJB "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
