Pierre Rabhi : "Cultiver son jardin est un acte de légitime résistance"
A 79 ans, Pierre Rabhi est plus remonté que jamais contre le saccage de l’environnement par la société de consommation à outrance. "Il y a le feu et il faut l’éteindre", dit-il. Sobriété et modération sont ses maîtres mots. Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 7 octobre.
Le paysan, écrivain, philosophe et poète Pierre Rabhi, 79 ans, a largement atteint l’âge d’une retraite bien méritée. Il n’arrête pourtant pas et reçoit 600 demandes de participation à des conférences chaque année ! Ce jour-là, il se rend dans un lieu de formation qu’il a ouvert avec des amis en Ardèche. On y apprend notamment à faire pousser de bons légumes en respectant la terre nourricière.
"Ce n’est pas seulement un lieu d’apprentissage, c’est aussi une philosophie, explique le paysan le plus célèbre de France et pionnier de l'agriculture bio. Nous pensons maintenant qu'il faut que les citoyens se réapproprient leur capacité de survie. On a des gens hors sol, concentrés dans des villes, avec des camions qui leur apportent à manger", précise l’auteur de Vers la sobriété heureuse (Actes Sud) et de La Puissance de la modération (Hozhoni).
"Ces salopards qui n’ont d’autre préoccupation que de faire du profit"
"Pour moi, cultiver son jardin, c’est un acte politique. C’est un acte de résistance légitime à des systèmes qui confisquent toute possibilité au citoyen de survivre par lui-même, pour le rendre entièrement dépendant. Et la disparition de la biodiversité est devenue une problématique extrêmement grave. Ah, je me demande parfois pourquoi je m’emmerde avec tout ça. Et pourquoi je ne passe pas une retraite tranquille..." s’interroge-t-il en souriant.
Alors, pourquoi n’arrête-t-il pas un peu ? "Eh bien parce que je ne peux pas. Si je ne le fais pas, je ne dormirais pas bien. C’est comme s’il y avait le feu et qu’on dise n’en avoir rien à foutre. Il y a le feu et il faut l'éteindre. C’est un devoir. Vous avez des enfants ? On est en train de leur faire un monde invivable. Tous ces salopards de gens qui n’ont d’autre préoccupation que de faire du profit… Ils se foutent littéralement de l’avenir de l’humanité. Non, on ne peut pas, on ne peut pas !" affirme Pierre Rabhi, toujours svelte et énergique dans son éternelle chemise à carreaux.
Présente par Laurent Delahousse
Publier Le 07 Octobre 2017
Source web par Francetvinfo
Les articles en relation
Les oasis de la région de Tata (Maroc) : abandon de la vie oasienne traditionnelle et adaptation à la vie urbaine
Les oasis de la région de Tata (Maroc) : abandon de la vie oasienne traditionnelle et adaptation à la vie urbaine Seules les oasis du piémont de l’Anti-Atlas et de la région du Jbel Bani (fig. 1) ser
Savoir plus...
Naissance d’une association pour le développement du Géoparc de Jbel Bani à Tata (Géoparc Jbel Bani)
Naissance d’une association pour le développement du Géoparc de Jbel Bani à Tata (Géoparc Jbel Bani) La ville de Tata a abrité, le 10 avril courant, la 8ème édition de sa foire a
Savoir plus...Le travail de la terre : De la poterie berbère au Rassoul...
Le travail de la terre : De la poterie berbère au Rassoul... Les terres marocaines sont riches en minerais, fossiles et argile. L'argile est utilisée à des fins cosmétiques (Ghassoul) et entre é
Savoir plus...L'art rupestre « libyco-berbère » au Maroc: État des connaissances
1. Introduction Au début de l'été de 1874, le rabbin Mardochée es-Serrur, voyageur et homme d'affaires originaire d'Akka (Sud marocain), recevait à Paris un entrainement scientifique de
Savoir plus...Artisanat Marocain
Artisanat Marocain L'artisanat marocain fait partie du patrimoine national marocain , il est la formule d'un art principalement populaire maintenu au cours des décennies, conçu dans les matières d'ori
Savoir plus...
Les trois espèces de renards marocains
Au Maroc existe encore trois types de renards: le renard roux, le fennec et le renard famélique (de ruppell). Le renard roux (Vulpes vulpes) est une espèce cosmopolite, qui se rencontre dans l’ensemble du Pa
Savoir plus...
Environnement – Pays à risque climatique dans le monde : Le Maroc 124ème
Environnement – Pays à risque climatique dans le monde : Le Maroc 124ème Selon un rapport sur l’indice mondial des risques climatiques, qui a été dévoilé lors de la COP24 qui se t
Savoir plus...
La Hyène rayée
La Hyène rayée Issue du genre « Hyaena », la Hyène rayée fréquente les régions sèches ou désertiques. On la trouve notamment dans la région du bas Drâa
Savoir plus...Les accacias du Maroc
Acacias du Maroc Au Maroc, quatre « acacias » existent à l’état spontané: Acacia gummifera, Acacia raddian, Acacia ehrenbergiana et Acacia albida. L’Acacia gummifera « gommier du Maro
Savoir plus...
Hélicoptères : à chacun son poids et sa vitesse
Hélicoptères : à chacun son poids et sa vitesse Immédiatement reconnaissables à leur allure, les hélicoptères civils se ressemblent beaucoup, mais sont pourtant très diffé
Savoir plus...
Circuits Fascination Anti-Atlas
Pour simple Berline : Tiznit ou Taroudant - Tafraout - Igherm - Tata - Akka - Assa - Guelmim - Agadir Avec 4x4 : Plage Blanche - Oued Draa - El Ouatia - Tan Tan - Asrir. HISTOIRE ET CULTURE On sait aujourd’hui que la pl
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Définition de la Climatologie "
Consulter les vidéos de " Définition de la Climatologie " Consulter les photos de " Définition de la Climatologie " Consulter les publications de " Définition de la Climatologie " Consulter les éditions de " Définition de la Climatologie " Consulter les communications de " Définition de la Climatologie "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
