'Oumuamua serait bien une comète selon la Nasa
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Vulgarisation à l'astronomie > Astronomie et Sciences de la Terre ! > 'Oumuamua serait bien une comète selon la Nasa

GJB

'Oumuamua serait bien une comète selon la Nasa

Des chercheurs qui ont étudié les observations de 'Oumuamua par Spitzer ajoutent une touche à son portrait. Pourtant le télescope spatial n'a rien vu. Selon leurs recherches, le premier objet interstellaire détecté par l'humanité serait une comète mais une comète pas comme les autres...

Suite de la série 'Oumuamua, le premier objet interstellaire détecté par les Terriens qui n'en finit pas de faire parler de lui. Est-ce une comète ? Un astéroïde ? Un vaisseau extraterrestre ? Les investigations des astronomes continuent malgré que ce visiteur venu d’une autre étoile s'éloigne en direction des frontières du Système solaire.

Toujours dans un souci de composer un portrait de cet objet étrange, des chercheurs, qui comptent parmi eux des scientifiques de la Nasa, apportent une petite touche, via les observations réalisées par le télescope spatial Spitzer, lequel regarde le cosmos dans l'infrarouge. Une étude qui renforce l'hypothèse que 1I/‘Oumuamua est bien une comète.

Qu’a vu le télescope spatial Spitzer ?                                               

Qu'a-t-il vu ? Rien ! Contrairement à d'autres télescopes, comme Hubble, qui ont observé 'Oumuamua dans le visible, Spitzer, lui, n'a rien détecté. Mais pour les chercheurs, ce « rien » veut dire beaucoup. « Le fait que 'Oumuamua soit trop petit pour être détecté est en fait un résultat très précieux », explique David Trilling qui a mené cette étude parue dans The Astronomical Journal.

Cela signifie que, bien que réfléchissant la lumière du Soleil -- observations dans le visible qui avaient conduit les astronomes à estimer qu'il est plus long que large --, sa température ne l'a pas rendu détectable dans l'infrarouge. Et justement, cette « non-détection » permet aux astronomes de contraindre la taille de l'objet ou « diamètre sphérique ». Selon de quoi 'Oumuamua est fait, les chercheurs ont trouvé que sa taille n'excéderait pas 440 mètres, 140 mètres voire 100 mètres seulement.

oumuamua-800

Illustration de ‘Oumuamua dégazant légèrement au cours de sa traversée du Système solaire. © Nasa, JPL-Caltech 

Une comète venue d’ailleurs

Les auteurs estiment aussi, ce qui est plutôt exceptionnel, que l'objet interstellaire pourrait être 10 fois plus brillant que les comètes qui peuplent le Système solaire. En réalité, plus l'astre est sombre, plus il absorbe d'énergie, à l'image d'un tee-shirt noir exposé au soleil ainsi que l'illustre la Nasa. À l'inverse, plus il est clair, moins il en retient. Donc, si Spitzer ne l'a pas vu, c'est qu'il émet très peu d'énergie.

Au moment de son observation, un mois après sa découverte, il devait donc être très clair. Mais l'a-t-il toujours été ? Non, probablement. Voyageant dans l'espace depuis des millions d'années, cela faisait sans doute très longtemps qu'il n'avait pas approché d'étoile (depuis combien de temps 'Oumuamua erre dans l'espace ?), aussi le Soleil l'a-t-il réchauffé, suffisamment en tout cas pour qu'il transforme sa surface, en balayant ses poussières sombres et déposant des glaces plus fraîches.

Dans leur conclusion, les chercheurs rejoignent donc l'hypothèse émise dans une étude publiée en juin dernier (voir article plus bas), selon laquelle 'Oumuamua est une comète, plutôt qu'un astéroïde. Ce serait donc un léger dégazage qui serait responsable de la petite accélération observée, si intrigante, qui a modifié sa trajectoire et l'a resurfacé. Alors, pas sûr que ce soit un vaisseau extraterrestre comme le supposent deux brillants chercheurs d'Harvard dans un article sorti la semaine dernière et qui a fait grand bruit.

Fin du mystère 'Oumuamua ? L'objet est de plus en plus loin de nous, voguant vers l'espace interstellaire. Il est désormais difficile de le traquer à moins qu'une sonde spatiale ne parte à sa poursuite pour l'approcher. Le projet Lyra y a pensé.

Source web par: futura sciences

Imprimer l'article

Les articles en relation

La réapparition surprenante du lion de l’Atlas durant les années 70

Le lion de l’Atlas, symbole absolu de la monarchie marocaine et du Maroc, fait depuis quelques années, l’objet de plusieurs études en raison de son mystérieux parcours. Aujourd’hui, c’est l&r

Savoir plus...

Vie martienne : des traces trouvées par Viking mais détruites par la Nasa ?

Vie martienne : des traces trouvées par Viking mais détruites par la Nasa ? La Nasa aurait détruit involontairement des molécules organiques présentes dans les poignées de sol martien analys&

Savoir plus...

Nopal

Nopal Le nopal est une plante grasse, arborescente, de la famille des cactus. Originaire du Mexique (elle figure sur le drapeau du pays), elle s'est acclimatée sur tout le pourtour de la Méditerranée. Sa tige

Savoir plus...

Les fossiles du Crétacé : un riche patrimoine à découvrir et à protéger

Les fossiles du Crétacé : un riche patrimoine à découvrir et à protéger Au Maroc, les fossiles du Crétacé sont présents le long d'une falaise s'étendant su

Savoir plus...

La tarification du carbone progresse mais l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris exige des mesures plus radicales, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale

La tarification du carbone progresse mais l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris exige des mesures plus radicales, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale Huit nouvelles initiatives de tarification du carbon

Savoir plus...

Le climat : ( anti atlas ) pour J. Riser

Le climat : ( anti atlas ) pour J. Riser Un balcon semi-aride au-dessus du Sahara Le vent emporte les feuilles sèches des noyers La paille blonde laissée sur l’aire à battre Et le linge oubli&eacut

Savoir plus...

ONU: 2017, dans le Top 3 des années les plus chaudes de l'histoire

ONU: 2017, dans le Top 3 des années les plus chaudes de l'histoire L’OMM, l’Organisation météorologique mondiale révèle ce lundi 6 novembre que "marquée par des ph&eacut

Savoir plus...

LES EMBOUCHURES DES OUEDS

LES EMBOUCHURES DES OUEDS Foum Assaka, site d’intérêt touristique qui attire déjà les professionnels du tourisme. Cette côte d’une grande richesse paysagère et écologique fai

Savoir plus...

Changement climatique : les fermes éoliennes contribuent-elles vraiment à réchauffer la planète ?

Changement climatique : les fermes éoliennes contribuent-elles vraiment à réchauffer la planète ? Depuis quelques jours, une étude menée par des chercheurs de Harvard (États-Unis) fait

Savoir plus...

On sait peut-être pourquoi il n'y a pas de planètes entre le Soleil et Mercure

On sait peut-être pourquoi il n'y a pas de planètes entre le Soleil et Mercure L'observation des exoplanètes laisse penser qu'il devrait exister au moins une autre planète entre Mercure et le So

Savoir plus...

Context geoghraphique , geologique et hydrogeologique

Context geoghraphique , geologique et hydrogeologique Professeur Bakkali Saad et Professeur Bouyalaoui Jaâfar Universidad de Guadalajara Guadalajara, México La zone étudiée appartient géographi

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions