Le Maroc envisage des coupures d’eau
Face au grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, le Maroc met en œuvre des mesures strictes, dont une rationalisation draconienne de l’utilisation de l’eau.
Le gouvernement s’active pour faire face efficacement au grave déficit hydrique auquel fait face le Maroc. Lundi, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’eau, a, lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants, précisé que les ressources en eau reçues dans les barrages entre le mois de septembre dernier et ce mois de décembre ne dépassent pas 500 millions de mètres cubes, contre 1,5 milliard de mètres cubes au cours de la même période, l’an dernier, fait savoir le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. « Cette situation nécessite l’activation des commissions régionales présidées par les walis et les gouverneurs, pour rationaliser l’usage de l’eau et procéder à des coupures localement, en fonction de l’évolution de la situation », a-t-il indiqué. Le ministre expliquera que « si on n’avait pas mis en œuvre les projets de raccordement d’eau lancés en août dernier, les autorités auraient opté pour les coupures d’eau potable dans plusieurs régions, dont Rabat et Casablanca ».
Lors de la séance, un député lui a adressé une question sur le « plan du gouvernement pour faire face à la problématique de la raréfaction de l’eau ». « Depuis le mois de septembre dernier, on a enregistré un déficit pluviométrique de 67 %, car les précipitations n’ont pas dépassé une moyenne de 21 millimètres, en comparaison avec la même période, l’année dernière », a répondu Nizar Baraka, notant que ce déficit pluviométrique a produit un impact négatif sur le niveau de stockage en eau des barrages, car leur niveau de remplissage ne dépasse pas 23,5 % au 22 décembre 2023, contre 31,2 % à la même date, l’an dernier. Pour inverser la tendance, l’édification de huit barrages supplémentaires sur la période 2023-2027 a été programmée, et une convention de partenariat avait été signée entre le ministère de l’Équipement et de l’eau le ministère de l’Intérieur et celui de l’Économie et des finances.
Depuis 2022, les agences régionales d’exécution des projets (AREP) s’investissent pour la réalisation de 120 barrages de taille modeste dans le cadre de cette convention. Ces réalisations se poursuivront jusqu’en 2024. Autre solution envisagée : l’alimentation des villes côtières en eau potable, par de l’eau de mer préalablement traitée dans des stations de dessalement.
Le 27/12/2023
Source web par : bladi
Les articles en relation
Inquiétude autour des b bas des barrages dans les bassins Oum Er Rbia et Souss-Massa
Inquiétude autour des b bas des barrages dans les bassins Oum Er Rbia et Souss-Massa Les niveaux d'eau des barrages dans les bassins d'Oum Er Rbia et de Souss-Massa sont préoccupants, notamme
Savoir plus...Tout savoir sur les barrages des eaux souterraines
Tout savoir sur les barrages des eaux souterraines Les barrages des eaux souterraines, également connus sous le nom de barrages de nappe phréatique, sont des structures conçues pour gérer et contrôle
Savoir plus...Souss-Massa : La sécheresse épuise les réserves d’eau
Souss-Massa : La sécheresse épuise les réserves d’eau Sécheresse structurelle, déficit critique de pluviométrie, baisse sévère des réserves des barrages… On
Savoir plus...Nappes phréatiques. Le Département de l’Eau prévoit la conception d’une carte hydrique
Nappes phréatiques. Le Département de l’Eau prévoit la conception d’une carte hydrique Le nombre de puits répertoriés dans les différentes régions du Royaume s’&eacut
Savoir plus...Stress hydrique : deux nouveaux grands barrages livrés en 2023, trois de plus en 2024
Stress hydrique : deux nouveaux grands barrages livrés en 2023, trois de plus en 2024 Sur les dix-huit barrages en cours de construction au Maroc, deux d’entre eux seront terminés d’ici la fin de cette ann&e
Savoir plus...Le gecko casqué
Le gecko casqué Le gecko casqué (Tarentola chazaliae) est un lézard de petite taille qui ne dépasse pas 10 cm de longueur. Il doit son nom à la forme de sa tête qui rappelle celle d’un casqu
Savoir plus...Stress hydrique. Nizar Baraka : l’utilisation des eaux non conventionnelles comme nouvelle alternative
Stress hydrique. Nizar Baraka : l’utilisation des eaux non conventionnelles comme nouvelle alternative Invité ce jeudi 1er février à l’École nationale supérieure de l’administ
Savoir plus...Au Maroc, « il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol »
Au Maroc, « il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol » Après une décennie de surexploitation des nappes phréatiques par l’agriculture, le royaume est en situation de stres
Savoir plus...Barrages : quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ?
Barrages : quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ? Un barrage artificiel bâti en travers d'un fleuve ou d'une rivière peut avoir plusieurs usages : pour la production d'électricit&ea
Savoir plus...Eau : seulement 10% des 372.000 puits répertoriés au Maroc sont dans la légalité, selon Nizar Baraka
Eau : seulement 10% des 372.000 puits répertoriés au Maroc sont dans la légalité, selon Nizar Baraka Le nombre de puits répertoriés dans les différentes régions du Royaume s&rsq
Savoir plus...LE RUCHER D’INZERKI, AU MAROC, PERD SES ABEILLES
LE RUCHER D’INZERKI, AU MAROC, PERD SES ABEILLES Le sud-est marocain accueille le plus vieux rucher collectif du monde, un trésor du patrimoine berbère datant de 1850 Les colonies d’abeilles qui l’h
Savoir plus...Les agriculteurs marocains confrontés aux vents de chergui et aux défis climatiques
Les agriculteurs marocains confrontés aux vents de chergui et aux défis climatiques Après avoir bénéficié des pluies récentes, la saison agricole au Maroc fait face à
Savoir plus...