Retard des pluies: Faut-il craindre le pire?
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Climatologie > Climatologie > Retard des pluies: Faut-il craindre le pire?

Retard des pluies: Faut-il craindre le pire?

Il est encore tôt pour prédire une année sèche   

Les mois de décembre et janvier seront de vrais baromètres

Le régime pluviométrique se caractérise par une variabilité spatiale assez accentuée. Le cumul des précipitations dépasse les 800 mm au Nord et descend à moins de 50 mm au Sud. Avec  de fortes variations dans le temps. Souvent, la moyenne annuelle est enregistrée sur une courte durée de 2 à 3 mois

Le monde agricole scrute le ciel dans l’espoir de pluies salvatrices. Certaines zones affichent une sérénité à toute épreuve et mènent les travaux des sols dans l’attente des précipitations pour  effectuer les semailles. Excepté les quelques orages enregistrés ici et là dans des zones montagneuses, la pluie se fait encore attendre.

Pour les professionnels,  tout peut changer du jour au lendemain, dans la mesure où le pays subit de plein fouet le changement climatique. Du coup, il est désormais confronté aux manifestations extrêmes: sècheresse et inondations.

Ce qui est sûr, l’année 2018 ne devrait pas être aussi généreuse en pluies que celle en cours. D’où la prudence  du gouvernement ainsi que de plusieurs autres institutions sur la projection de la campagne agricole qu’ils prédisent moyenne. Le taux de croissance  du PIB se situerait  autour de 3%, tiré surtout par les activités non agricoles qui devraient enregistrer une hausse de 3,6% de leur valeur ajoutée en 2018 contre  2,9% cette année.

Au-delà, les constantes sont immuables. De par sa situation géographique, le Maroc se distingue par un climat à la fois méditerranéen au Nord et aride au Sud, avec une saison sèche et chaude et une autre froide et humide. Le Nord-ouest est en moyenne, plus arrosé que le reste du pays. Et même sur cette région, le cumul moyen annuel de précipitations varie considérablement. Par exemple, il peut atteindre plus de 800 mm sur les reliefs, alors qu’il ne dépasse pas les 300  sur les plaines avoisinantes. (Voir carte ci-contre).

Dans les zones côtières, le printemps est caractérisé par un soleil bien présent avec une brise marine qui rafraîchit l’atmosphère. Le mois de mars est souvent  bien arrosé près de la Méditerranée et du Nord Atlantique. Les pluies sont moins importantes en allant vers le Sud. Et durant  l’été l’ensoleillement atteint 9 à 10 heures. Cette saison est considérée la plus sèche de toute l’année.

En fin d’été, le Sud est soumis aux vents forts, chauds, secs et chargés de sable, le «Chargui», alors que la façade atlantique connaît des vents de Nord-Est à Nord-Ouest assez doux.  En automne, la majorité de la côte atlantique est soumise à un vent fort de Nord-Ouest. Les températures sont agréables et les pluies se font parfois  fréquentes en novembre.

Mais au Maroc, c’est l’hiver qui est généralement  la saison la plus pluvieuse. Surtout au pied du Rif ainsi que de Tanger à Kénitra. Sur le reste de la façade atlantique, les pluies sont de moins en moins fortes en descendant vers le Sud. La saison enregistre  un ensoleillement moyen de 5 à 6 heures par jour.

103 nappes répertoriées

Les eaux souterraines représentent environ 20% du potentiel en ressources hydriques. Sur les 103 nappes répertoriées, 21 profondes et 82 superficielles. Les plus importants systèmes aquifères couvrent une superficie totale de près de 80.000 km², soit 10% du territoire. En l’état actuel des connaissances, le potentiel en eau souterraine, est de l’ordre de 4,2 milliards de m³ par an. Mais le renouvellement du potentiel se fait de plus en plus lent ces dernières années.

Répartition inégale des pluies

En année normale, la pluviométrie devra atteindre 140 milliards  de m3 avec une grande variabilité interannuelle. Selon les données du Département de l’Eau, le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte pluviométrie  ou de sécheresse sévère. A titre d’exemple, le bassin de l’Ouergha, l’un des plus productifs du pays, avec un apport moyen de 2,5 milliards de m³ par an, a enregistré des apports extrêmes variant de 0,1 milliard de m³ en 1994-1995 à 4,2 milliards  en 1996-1997. La quasi-totalité de ce cumul a été enregistrée durant les mois de novembre et décembre 1996.

Le 04 Novembre 2017

Source Web : L’économiste

Imprimer l'article

Les articles en relation

Les fossiles du Crétacé : un riche patrimoine à découvrir et à protéger

Les fossiles du Crétacé : un riche patrimoine à découvrir et à protéger Au Maroc, les fossiles du Crétacé sont présents le long d'une falaise s'étendant su

Savoir plus...

Kasbahs et ksour du sud-est marocain : TAOURIRT (Géoparc jbel bani)

Kasbahs et ksour du sud-est marocain : TAOURIRT (Géoparc jbel bani) Conformément à la tradition orale, la kasbah de Taourirt aurait été édifiée au 17ème siècle. Son

Savoir plus...

Sommet climat à Paris: 100 pays invités mais pas Trump

Sommet climat à Paris: 100 pays invités mais pas Trump Une centaine de pays ont été invités au Sommet de Paris sur le climat du 12 décembre mais « pour l’instant » pas le pr

Savoir plus...

Géoparc de M’Goun récompensé par l'UNESCO

Géoparc  de  M’Goun  récompensé par l'UNESCO Une cérémonie de remise du label «Global Geopark» à Azilal Le Géoparc de M’Goun dans la r&eac

Savoir plus...

Le gecko casqué

Le gecko casqué Le gecko casqué (Tarentola chazaliae) est un lézard de petite taille qui ne dépasse pas 10 cm de longueur. Il doit son nom à la forme de sa tête qui rappelle celle d’un c

Savoir plus...

Alerte climatique : Le Maroc face à une vague de chaleur sans précédent annoncée par El Niño

Alerte climatique : Le Maroc face à une vague de chaleur sans précédent annoncée par El Niño Une véritable course contre la montre se profile, alors qu'El Niño nous pré

Savoir plus...

Les Moussems et les Manifestations sociales et culturelles

Les Moussems et les Manifestations sociales et culturelles Le moussem n’est pas que chevauchées et agapes, foules colorées, danses artistiques, ais il constitue aussi l’événement régiona

Savoir plus...

La Tribu Ait Tissint

La Tribu Ait Tissint Histoire d' Ait Tissint Tissint en berbère signifie "le sel", cela vient de l'eau de son oued légèrement salée. La tribu Ait Tissint est composée d'&

Savoir plus...

La culture Berbère au Maroc

La culture Berbère au Maroc Depuis 2011, la nouvelle constitution marocaine officialise la langue amazighe et depuis 2001 sous l’impulsion de Mohamed VI, un institut royal de la culture amazighe a vu le jour. Les Ber

Savoir plus...

NOTE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES RÉGION DE GUELMIM OUED-NOUN POUR LE PORTAIL DU CENTRE DE COMPÉTENCE CHANGEMENT CLIMATIQUE DU MAROC (4C) (Géoparc Jbel Bani)

NOTE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES RÉGION DE GUELMIM OUED-NOUN POUR LE PORTAIL DU CENTRE DE COMPÉTENCE CHANGEMENT CLIMATIQUE DU MAROC (4C) (Géoparc Jbel Bani) CARACTÉRISATION DE LA RÉGION La r&

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions